Guide du voyageur à Poitiers
#editorialdesign
Itinéraire en 12 étapes : Édition d'un guide de voyage pour la ville de son choix.
Le format de l'ouvrage est de 210 × 297 mm. L'iconographie est sélectionnée selon des critères précis de liberté de droits et de définition.
Chacune des images est dépossédée de ses couleurs afin d'assurer la cohérence graphique de l'ensemble du livre et marquer l'intemporalité
des propos tenus par Chergé. Les ruptures créées dans les volumes de texte permettent d'influer sur le rythme de lecture. Les titres et chapôs
sont composés en Serial B, police éditée par la fonderie Dum Dum. Les textes de labeur sont composés en LL Replica, édité par la fonderie Lineto.
Sauf précision aux endroits concernés, les textes proposés sont extraits de la troisième édition du Guide du Voyageur à Poitiers et aux Alentours
écrit en 1872 par l'historien pictavien Charles de Chergé. Conçu et imprimé à Paris, avril 2024.
Cet ouvrage est un extrait de la troisième édition du Guide du Voyageur à Poitiers et aux Alentours écrit en 1872 par l'historien pictavien Charles de Chergé.
Les objectifs de cette réédition sont multiples. D'abord, promouvoir l'histoire, l'architecture et le patrimoine de la ville de Poitiers, trop anciens et trop riches
pour qu'on n'en retienne que le parc d'attractions de la commune voisine. Ensuite, rendre un hommage à Chergé, qui à travers ses observations nombreuses
et ses commentaires détaillés nous transmet un savoir d'une richesse inestimable, mais aussi le profond attachement qu'il entretenait à l'égard de sa ville.
Enfin, proposer à ces étrangers passionnés d'histoire, amoureux du beau, qui voient en Poitiers davantage qu'une « petite ville calme de province »,
un bref guide de voyage, permettant à ces braves de ne rien manquer de l'essentiel en suivant un itinéraire constitué de douze étapes. À ceux-là,
je souhaite la bienvenue à Poitiers, où ils pourront admirer les innombrables vestiges d'une gloire passée, celle d'une ville qui fut, aussi bien dans les sciences
que dans l'architecture, dans la religion comme dans la royauté, parfois pionnière et souvent reine. Grâce à Chergé et sans doute d'autres grands hommes
qui peut-être ont autant aimé cette ville, c'est le souvenir que gardera la France de Poitiers.
Ascension
#editorialdesign #photography
Cette édition unique et définitive d'Ascension a été conçue comme un livret illustrant, par l'image et l'Écriture, le mystère de l'Ascension du Christ. Ascension propose de nous représenter l'épisode le plus important de la vie du Christ — comprenant Sa Passion, Sa Résurrection puis Son Ascension — à travers notre propre regard. Projet réalisé en master 2. Le format de l'ouvrage est de 180 × 238 mm, afin de respecter le ratio originel (3:2) des photographies. Lesdites photographies ont été réalisées par Jean de Larauze dans le quartier de la gare Montparnasse, à Paris, entre les quatorzième et quinzième arrondissements. Les légendes de chaque image correspondent aux coordonnées géographiques précises des lieux de prise de vue. La mise en page a été exécutée par Jean de Larauze. Les textes ont été composés en LL Catalogue et LL Unica 77, caractères édités par la fonderie Lineto. Lesdits textes proviennent des Évangiles selon Saint Jean (pp. 1 et 17) et selon Saint Matthieu (p. 45), ainsi que du Livre des Actes des Apôtres (p. 35). L'extrait du Credo (employé en quatrième de couverture) est tiré des formules définies aux Conciles œcuméniques de Nicée (325) et de Constantinople (381). À la suite de cette parole de l'Évangile selon Saint Jean — « Puis, inclinant la tête, il remit l'esprit. » (19, 30) — deux pages ont été laissées vierges, en écho au silence liturgique qui suit la lecture de la Passion, le Vendredi saint. Conçu et imprimé à Paris, mars 2025.
Plantin Mono
#typedesign
Revival typographique monochasse du caractère Plantin, conçu en 1913 par Frank Hinman Pierpont pour la Monotype Corporation. Ce projet interroge la possibilité d'un humanisme typographique dans le cadre rigide d'une fonte à chasse fixe. Redessiner Plantin dans un espace d'une régularité absolue revenait à marier deux héritages : la rationalité des machines et la sensualité des formes issues de la Renaissance. Chaque glyphe a été repensé comme une micro-architecture : équilibre des masses, justesse des courbes, cohérence des rythmes. Certaines lettres, comme le Q ou le Æ, ont exigé des compromis d'ingénierie typographique, où chaque pixel devient décision esthétique. Ce travail invite à percevoir la lettre non plus comme un signe mais comme une surface vivante, oscillant entre contrainte et respiration. Pour prolonger cette recherche, un générateur Python a été développé, capable de traduire une image en composition ASCII selon la densité lumineuse des caractères. La Jeune Fille à la perle de Vermeer a servi de démonstration : le tableau y renaît en milliers de signes, comme une rencontre entre l'encre et le code. Plantin Mono devient ainsi un projet total — typographique, algorithmique et plastique — où la tradition se mesure à la logique du calcul.
Massilia
#photography
J'ai voulu photographier Marseille non pas comme une ville pittoresque, mais comme un système de cadres. Chaque image est pensée comme une composition architecturale plutôt qu'une scène : l'espace y est structuré par des plans, des lignes, des rapports de masses. L'œil passe toujours d'une trame construite — une fenêtre, un échafaudage, une rambarde — vers un horizon lointain. Il y a cette idée d'entre-deux, d'un regard qui traverse le béton pour atteindre la lumière. Techniquement, j'ai cherché à rester au plus proche de la matière. Les hautes lumières sont contrôlées, les ombres conservent du détail, et la colorimétrie volontairement douce tend vers le film : des tons légèrement chauds, désaturés, avec une texture fine. La mise au point est souvent faite sur l'élément structurel plutôt que sur le paysage, pour maintenir la tension entre intérieur et extérieur, entre observation et distance. Je n'ai pas voulu corriger les perspectives : la légère inclinaison, les fuites naturelles font partie de la lecture. Ce ne sont pas des images "parfaites" au sens académique, mais des fragments construits, des notes visuelles sur la relation entre le regard, l'architecture et le paysage. En somme, c'est une étude du cadre — au sens propre comme au figuré —, un travail sur la manière dont la ville s'organise par plans successifs, et dont la lumière du Sud découpe le réel en géométries.